Historique de la SAFAC

C'est en 1958, à l'initiative de Jean Puissant, inspecteur départemental de la Jeunesse et des Sports de l'Aube, que fut créée une "société de folklore aubois". Elle réunissait les personnes qui avaient un intérêt pour le folklore, l'archéologie et l'histoire locale, dont Ch.Arpin, Fr Bibolet, J.Daunay, P.Dautriat, R.Favin, G.Groley, H.Jeannet, S.Louis, Ch.Marcuard,G.Roy, J.Scapula, E.Simonin. Elle fut officiellement déclarée "Société des Amateurs d'Archéologie et de Folklore Aubois" (SAAFA). Son bulletin "Revue du Folklore de l'Aube" parut, pour le numéro 1 , fin 1958. Le second numéro ne parut qu'en début 1960. Puis Jean Puissant fut nommé à l'Ile de la Réunion et Simon Louis, gérant de la revue, fut muté.

Ce n'est qu'en 1964 que Jean Daunay, assistant d'Education Populaire à la DDJS et Gilbert Roy décidèrent de relancer l'association et la revue. En novembre 1964 paraissait le n°3 " Autrefois Villeneuve-au-Chemin ", transcription d'entrevues enregistrées auprès d'anciens du village , grâce à l'appui de l'institutrice Mlle Gervilliers et du maire Robert Jay. Conjointement un collectage d'objets, d'instruments et de vêtements conduisit à réaliser une exposition au Musée de Vauluisant de Troyes, en accord avec la conservatrice Mlle Dubuisson. Pour cette édition, nous avions une "fausse-bonne" idée. Pensant être utile aux enseignants, chaque sujet avait été rédigé sur une fiche classée mais non reliée. Le terme de "feuille volante" ne pouvait pas mieux s'y appliquer et nous sommes vite revenus à une reliure agrafée…

En 1965 à la suite d'une enquête à Gyé-sur-Seine, Claude Somny décida de créer le groupe folklorique "le Psou". La formation en fut assurée par Gilbert Roy, sous condition que des recherches permettent de définir un costume traditionnel local. Cette règle fut par la suite appliquée pour toute nouvelle création de groupes. En cette même année, G.Roy ayant des contacts avec la CEL, Coopérative d'Enseignement laïque, par l'intermédiaire de P.Guérin et G.Paris, il fut décidé d'éditer une série de disques 45 tours, avec descriptifs des danses. Sous le titre "Danse ma Champagne" ces enregistrements furent réalisés avec la participation du groupe musical barséquanais formé par R.Douge, P.Gros, J.Maure et R.Maurissat, puis de l'ensemble cellois avec les frères Côte et Fays et enfin avec le Père Fontaine et son diato, de Fouchères. C'est également en 1965, qu'en accord avec la direction départementale Jeunesse et Sports, G.Roy organise et dirige les premiers stages d'apprentissage de danses champenoises ainsi que des week-ends de recherche et de collectage.

En 1966 l'association devient la "Société des Amateurs et Animateurs de Folklore Aubois" car une société d'archéologie a repris ses activités et que le terme "animateurs" conforte la tenue de stages.
En 1968 apparaît le logotype en forme d'écu ancien bordé par les deux dents de bois d'une fourche à tendre ayant en pal le fer triangulaire d'un psou, outils symbolisant l'un l'agriculture et l'autre le vignoble.
En 1971, la petite société créée en 1958 est devenue une association régionale réunissant de nombreux membres et 19 groupes folkloriques. Une nouvelle dénomination s'impose. Elle devient la "Société des Amateurs de Folklore et Arts Champenois" (SAFAC) et la revue prend le titre de "Folklore de Champagne".

Dès 1969, afin de réunir les groupes folkloriques , des festivals furent organisé. Le premier eut lieu à Ervy le Châtel, puis, en 1970 à Saint-Dizier, 1973 à La Chapelle-St-Luc, 1975 à Epernay, 1978 à Wassy et 1980 à St André les Vergers.

A la suite de l'exposition qui s'était tenue à Troyes en 1964, d'autres présentations eurent lieu à l'occasion de manifestations à Bar-sur-Seine, Essoyes, Riceys, Châlons-en-Champagne, aux foires de Champagne, aux Salons Jeunesse. etc… La plus importante se tint à Reims en 1983 à la Maison de la Culture André Malraux où elle réunissait près de 300 objets.

En 1975 Michèle Andrieux succède à J.Daunay au poste d'Assistante d'Education Populaire à la D.D.J.S.L. Les stages d'apprentissage de danse champenoise se poursuivent et s'étendent à la Marne. Il s'y ajoute des week-ends d'étude de la chorégraphie scénique, des chants à danser et du "rabardage".
C'est en 1980, à la suite d'une enquête conduite par Michèle Andrieux à Wassy que l'on put faire renaître les carnavals en Champagne avec la participation des groupes folkloriques de Riceys, Celles-sur-Ource, Romilly-sur-Seine, Polisot, Creney, Châlons-en-Champagne,Wassy et Reims qui avaient pour l'occasion des tenues carnavalesques et de chienlits traditionnels dont le financement avait été assuré par une subvention de la Mission du patrimoine Ethnologique.

1982 est l'année de la musique champenoise traditionnelle. C'est d'abord l'accordéon diatonique qui entre dans les groupes avec des stages conduits par Jean Ribouillault. Dans le même temps Andrew Heywood "Maker of pipe" réalise les musettes à partir d'un modèle trouvé par G.Roy en 1955 ainsi que des cornemuses d'un modèle particulier, sans bourdon. Quant au luthier Jean Ribouillault, il se voit confier la reproduction d'une vielle plate, également retrouvée par G.Roy dans sa famille. S'en suivront toute une série de stages afin de maîtriser ces divers instruments, avec la participation de Jean et Claude Ribouillault.

L'édition de la revue "Folklore de Champagne" gérée par J.Daunay se poursuit jusqu'en 1984 avec le numéro 89 qui reste dans l'ancien format 53x34 ciceros (15x24cm). En 1985 sous l'impulsion de G.Roy qui en a repris la gestion, la revue passe au format européen 210x297, compatible avec les matériels d'impression modernes. Il en sera ainsi jusqu'au numéro 140 de 1996 où l'édition s'arrêtera définitivement.